Claudel, Paul

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Septembre 1994, à Florence, jour de grosse pluie.

En plein interrogation métaphysique et parce que je m’ennuie, je quitte l’hôtel sans parapluie à la recherche d’un « auteur chrétien ». Arrivé tout trempé à la librairie française, je fais tourner sur son tourniquet la poésie de Valéry sans la trouver et prend Connaissance de l’Est qui m’enflamme comme du papier très sec. 

Paul Claudel devient alors mon maître. Je ne lis que lui pendant les années suivantes (il se passe la même chose avec Wagner). Rien n’est à sa hauteur. 

Trente ans plus tard, alors que Verlaine m’a rouvert la grille du jardin, je trouve dans Ville la nuit, les mots de Rimbaud qui sont comme copyrightés. « Tohu-bohu » et « porteur » rattachés par une corde au Bateau ivre.

« Quand, dans le tohu-bohu des brouettes et des chaises à porteur, au milieu des lépreux et des convulsionnaires franchissant la double poterne, je vis éclater les lampes électriques de la Concession. »