Parcours

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu écrire des romans et être publié.
Mais, enfant dyslexique, je souffrais d’une très mauvaise orthographe et d’une grammaire quasiment inexistante.
La première tâche à laquelle je me suis attelé a d’abord été de revoir entièrement les bases. Pendant plusieurs mois, j’ai passé tous mes week-ends à la bibliothèque Georges Pompidou à étudier les classiques.
J’ai alors commencé à écrire pour le théâtre… Sans grand succès.

Le premier roman achevé

J’ai ensuite écrit mon premier roman, l’histoire d’un type très superficiel qui découvrait – avec stupeur – qu’il n’était en fait, qu’un personnage de catalogue…
Mon récit n’a pas convaincu d’éditeur et, comme tout le monde, j’ai commencé à collectionner les lettres de refus. (Mention spéciale pour « Nous n’avons aimé ni votre histoire, ni votre style, ni vos personnages.

Le premier roman publié

J’ai alors changé d’approche. Pour publier un premier roman, il fallait un sujet fort. Je me suis lancé dans un récit terrible… Un infanticide.
Malgré, ou à cause de sa violence, le récit a plu. J’ai été contacté par Albin Michel et Robert Laffont – le rêve, non ? – et c’est finalement ce dernier éditeur qui l’a publié.

Le livre sort et la couverture médiatique est importante : Le Monde des Livres, Le Figaro, Télé Matin… Je suis même invité sur France Musique.

J’étais lancé.
J’étais un écrivain.
Mon rêve se réalisait
Sauf que…

Le second roman

Dans la foulée, mon second récit – que j’avais terminé au moment de la publication du premier – est publié avec moins d’éclat. Car, il faut le savoir, la difficulté tient dans le second roman qui est moins attendu par les libraires.
Je suis toujours écrivain.
Je suis toujours lancé.
Je peux écrire mon troisième, mon chef-d’oeuvre. Une histoire de musique autour de Pelléas et Mélisande de Debussy qui fera de moi le formidable auteur.

Je prends une année sabbatique et… Il est refusé. Partout. Voilà. C’est fini. Il faut dire qu’entre temps, mon éditeur est mort.
J’ai beaucoup de mal à m’en remettre. J’écris successivement des récits que je ne finis pas.
Je perds confiance.
Je n’y arrive pas.

Le plein de bonnes (?) nouvelles

Finalement, je propose à un éditeur numérique de lui écrire des petits polars. Mais alors tous petits. 5 000 signes. J’ai son accord. Je sors de mon genre initial, ça me plait beaucoup. J’en écrirai quatre-vingt-dix. J’en garde un excellent souvenir. Cela me permet de m’entraîner. J’écris sous pseudo. Je suis Gérard.
Je réalise le même exploit avec un autre genre… Des textes érotiques. Même commande, même livraison. Quatre-vingt-dix. Je suis Galatée.
Dans la foulée, un éditeur veut faire un recueil de textes courts. Je lui propose un calendrier de l’Avent avec vingt-quatre nouvelles policières qui sera publié chez Belfond.
Je me sens alors d’attaque pour écrire une seconde version du texte qui avait été refusé (vous suivez?)
Les Éditions du Seuil m’appellent et puis, au dernier moment, le texte est refusé.
Je décide, alors, d’arrêter d’écrire.
Sauf que…
Je tombe – par hasard ? – sur le livre de référence de John Truby à propos de l’écriture de scénario. En le lisant, je comprends que je manque de technique.

Oui je sais écrire.
Mais je ne sais pas raconter une histoire.

Le troisième roman

Je mets en place une méthode de travail qui me permet de structurer mon récit, de sorte qu’il se tienne du début jusqu’à la fin. J’écris alors une comédie autour du développement personnel et trois éditeurs me font une proposition.
Je le publie chez Prisma. Là encore sous pseudo.

Encouragé par les bénéfices de la méthode, je la complète par les livres de Yves Lavandier et écris deux autres récits ; un polar historique (publié) et un roman pour la jeunesse (refusé).

Un atelier d’écriture

Parallèlement – et après y avoir trouvé un super prof d’anglais pour ma fille -, je m’inscris sur le site SuperProfs pour donner des cours.
Et là, je découvre le plaisir de « passer », de faire grandir un projet, d’accompagner dans le cadre d‘ateliers d’écriture.

Au départ, j’avais une méthode très (trop?) structurée qui avait l’avantage d’être rassurante et qui fonctionne.
Mais avec le temps, je me rends compte que les projets sont beaucoup plus variés que je l’avais imaginé. En fait, à chaque projet, il y a une personnalité différente, avec des objectifs, une sensibilité, une approche différentes. Et c’est ce qui contribue à en faire tout le sel : découvrir une personnalité à travers ses mots, c’est quelque de très émouvant, à chaque fois.

J’ai donc accompagné des profils très divers comme l’auteur d’une saga familiale, une méthode de développement personnel et une autre adressée au BtoB, un roman d’espionnage, un conte mystérieux, des nouvelles, un discours de mariage, de la poésie ou une personne qui souhaitait faire du story telling pour raconter sa vie et changer de job !

Pour conclure

Personne n’aime les conclusions ouvertes dans un récit mais je vais avoir du mal à l’éviter ici. Car la suite n’est pas du tout écrite et réserve sans doute, bien des rebondissements.